Douleur des coiffures protectrices : tresse, natte, vanille, tissage

Photos prises au Congo avec mes cheveux naturels crépus, bouclés, frisés

Se faire des tresses, des nattes, des vanilles et des tissages sont d’assez bons moyens pour garder tes cheveux crépus, bouclés, frisés bien protégés et éviter la casse. On parle alors de coiffures protectrices, que ce soit avec ou sans rajout. Qu’en est-il de la douleur ressentie pendant qu’on se fait coiffer et une fois la coiffure finie ? Voici le second article de la trilogie sur le soin des cheveux au Congo.

Mon expérience au Congo (RDC)

Lorsque je suis retournée dernièrement au Congo (RDC) pour passer les vacances, pendant le mois d’août 2019, après avoir pris soin de mes cheveux pendant tout le séjour, je me suis dit qu’il serait intéressant de revenir avec des tresses faites au pays. Ma cousine m’a donc amené chez une femme qu’elle connait qui tresse juste devant sa parcelle. Avant de commencé, elle m’a conduit dans un salon de coiffure juste au coin de chez elle pour me laver les cheveux. Une fois mes cheveux propres, la coiffeuse a alors commencé à me tresser. Le modèle que je voulais essayer était des cordelettes ou vanilles avec rajout.

Dès les premières cordelettes, j’ai fait remarquer à la coiffeuse qu’elle serrait trop fort pendant qu’elle me coiffait et que ça me faisait mal. Elle s’est alors mise à les faire un peu moins fort mais tout de même serrés. Au bout de 3 cordelettes moins fortement serrées, elle reprenait son rythme et se remettait à serrer hyper fort. Il a fallu que je lui répète la même chose plus de 10 fois jusqu’à ce que toute ma tête soit terminée et c’était à chaque fois pareille, elle desserrait pendant 2 à 3 cordelettes puis resserrait de plus belle. 

A la fin des tresses, la coiffeuse a utilisé des ciseaux pour éliminer toutes les petites mèches qui ressortaient des cordelettes. J’ai insisté auprès d’elle qu’elle ne devait pas couper mes propres cheveux

Au final, je me suis retrouvée avec une tête qui faisait tellement mal que je n’arrivais pas à tenir mon cou tout droit mais plutôt avec le menton soulevé à l’avant et la tête à l’arrière. D’ailleurs, je ne m’en rendais même pas compte. C’est plutôt ma copine avec qui je partageais la chambre qui me l’a fait remarqué. Et, ça n’a été qu’à partir de là que j’en ai pris conscience.

Mais, peu importe, à ce moment-là, j’étais décidé de conserver cette coiffure et de rentrer avec jusqu’à mon retour en Belgique. 

Il se faisait tard donc juste après, j’ai décidé d’aller dormir alors que mes copines étaient restées au salon en train de discuter. Ah, oui ! Après temps de souffrance, il fallait que j’aille dormir pour me soulager un peu.

Le soucis est qu’il m’était impossible de coucher ma tête sur le lit ou sur un coussin. La douleur devenait de plus en plus atroce à force de tenter de poser ma tête quelque part pour dormir un peu avant le retour en Belgique qui était le lendemain soir. J’ai pu fermer un peu les yeux avec un coussin de voyage en mettant ma tête de la même manière que lorsqu’on se fait masser sur une table de massage donc le nez vers le drap. 

Impossible de dormir, ce n’est bien évidemment pas la posture que je prends en temps normal pour dormir et dès que je commençais à m’endormir je changeais automatiquement la position de ma tête et me réveillais de suite car il était impossible que mes cordelettes touche quelque chose sans m’envoyer des décharges de douleur lol.

Après m’être imaginé prendre l’avion dans ces conditions, je me suis très vite décidée de tout enlever. Une paire de ciseaux et hop, je me mettais à couper les cordelettes à hauteur de mes propres cheveux et à défaire le reste à la main. 

A ma grande surprise mais je m’en doutais un peu, j’ai retrouvé des morceaux de mes cheveux au sol. La coiffeuse avait donc bel et bien coupé mes cheveux pour rendre les cordelettes plus belles.

Quand la moitié des cordelettes avaient été défaites, je me sentais déjà telllllement mieux !

Et, une fois que tout était défait, c’était juste magnifique cette sensation de bien-être. 

La douleur est un signal

Malgré tout, même sans les cordelettes, la douleur persistait et avait continué pendant plusieurs jours alors que je n’avais plus rien sur la tête. Je me suis donc retrouvée avec des cheveux plus courts alors que j’avais réussi à atteindre une bonne longueur pour la première fois depuis très longtemps.

J’en ai discuté avec une personne qui habite au Congo et elle me fera savoir que toutes les (ou du moins la majorité des) filles qui se font tresser les cheveux ont mal de cette manière et qu’elle se contente de prendre l’equivalent d’un Dafalgan (un anti-douleur quoi !) pour éliminer la douleur.  Cette personne me fera aussi savoir que d’autres filles se baladent dans la rue avec la tête en arrière et le visage en avant tellement elles ont mal. Exactement la même posture de tête que j’avais une fois la coiffure terminée.

J’ai vraiment trouvé ça dommage car cela ne devrait pas du tout se passer comme ça.

La douleur est un signal que le corps humain utilise pour faire savoir que quelque chose ne va pas. C’est un signal qui est envoyé au cerveau de la personne pour qu’elle arrête/coupe l’origine de ce mal ou pour qu’elle fuit afin de couper cette douleur et se protéger.

J’ai eu de la peine car je me suis rendue compte que la protection de soi ne soit pas ou peu de mise au Congo.

Les « on-dit »

A partir du moment où ça fait mal, on est censé changer la manière de tresser pour que ça ne fasse plus mal

Il est vrai qu’étant enfant, on nous a dit et fait comprendre qu’il était normal d’avoir mal quand on se fait tresser jusqu’au point où on s’est mis à ignorer ce genre de douleur, seulement ce n’est pas normal. Quand on tresse un enfant (ou même un adulte), il n’est pas censé avoir mal.

Il est également vrai qu’on dit souvent qu’il faut souffrir pour être belle seulement je ne suis pas du tout d’accord avec cette phrase qui est si facilement partagée. La beauté ne devrait pas venir de la souffrance ! 

D’ailleurs, beauté et souffrance ne se ressemble pas du tout et ne vont pas ensemble alors que beauté et douceur oui !

Les bonnes pratiques

En utilisant les bonnes pratiques pour hydrater ses cheveux, les démêler, les conserver dans un état démêlé et pour les tresser, les enfants (et les adultes) ne sont pas censé avoir mal quand ils se font tresser avec ou sans rajout.

Une des méthodes serait de bien démêler ses cheveux avant de se faire tresser et directement faire des vanilles ou des tresses pour les garder dans un état démêlés. On commence par une portion de cheveux et ainsi de suite avec le reste de la chevelure. Il existe d’autres techniques pour garder les cheveux dans un état étiré comme celle du fil par exemple. Dans tous les cas, il est préférable de laisser complètement sécher ses cheveux dans cet état avant de commencer à les tresser.

Dépendant de la manière dont les cheveux s’emmêlent après ouverture des tresses ou vanilles faites pour étirer les cheveux, il sera soit possible de tout ouvrir en même temps soit il sera préférable de les ouvrir une à une, dans la limite du possible, selon la coiffure à effectuer.

Les coiffures protectrices ne devraient pas du tout être trop serrées car à force de tirer les cheveux au même endroit et fréquemment, cela risque de causer une alopécie c’est-à-dire que les cheveux ne pousseront plus dans ces zones où les cheveux ont été trop tirés de façon répétée. Du coup, au lieu d’avoir une coiffure protectrice, on se retrouve avec une coiffure destructrice qui empêche nos cheveux de pousser.

De plus, en tirant trop fort, le cuir chevelu en est irrité et sensible, ce qui peut aussi laisser place à toute un série de problème du cuir chevelu.

Tu l’as donc bien compris, la douleur et les coiffures protectrices ne font pas bon ménage. Le mieux est d’être à l’écoute de soi-même, de la même manière que si on se fait mal avec un couteau, on le retire instinctivement pour ne plus avoir mal et pour ne pas avoir encore plus mal en laissant le couteau aller plus loin. C’est juste logique ! Et, il en est de même pour la douleur des coiffures protectrices. Il suffit de trouver un moyen pour ne plus avoir mal, le plus rapidement possible.

La coiffeuse devrait moins serrer pour faire sa coiffure et prendre le temps de démêler calmement la portion de cheveux qu’elle s’apprête à coiffer pour qu’elle ai moins à tirer.

Ce qu’implique ces bonnes pratiques

Il est vrai que tout cela demande plus de temps pour effectuer une coiffure protectrice quand on prend soin de ne pas faire mal alors qu’en tirant très fort sur les cheveux pour les tresser, ça va plus vite. Les dégâts par contre n’en valent pas la peine.

Ce qu’il y a de magnifique dans tout ça, c’est qu’en prenant soin de ne pas trop tirer sur les cheveux en les coiffant, on a plus de chance d’avoir des cheveux plus volumineux vu qu’il y aura moins de casse des cheveux. De plus, il te sera possible de dormir sans douleur et sans avoir besoin de paracétamol, calmant ou anti-inflammatoire pour supporter le mal. Que demander de mieux qu’un cuir chevelu apaisé près à recevoir une nouvelle pousse de cheveux sans être irrité ?

Voilà, tu sais tout sur les coiffures protectrices maintenant et j’espère sincèrement que tu feras le nécessaire pour les mettre en pratique le plus tôt possible dans ta vie et commencer à en apprécier les bons résultats.

Et, toi, as-tu déjà eu une experience similaire au pays ou ailleurs avec une coiffure protectrice trop serrée ?

As-tu eu la même réaction que moi ?

Quels sont tes techniques pour avoir une bonne coiffure protectrice sans douleur ?

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One comment on “Douleur des coiffures protectrices : tresse, natte, vanille, tissage

  1. Aylee

    j’ai tellement de mauvaises expériences avec des « coiffeuses » qui transforment des coiffures censées être protectrices en coiffures destructrices :/

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